composer à la guitare

Composer à la guitare : par où commencer ? Comment se lancer ?

Auteur : Adrien
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À un certain moment de leur pratique musicale, de nombreux guitaristes ont envie de passer le cap de la composition et d’écrire leurs propres morceaux. Peut-être est-ce votre cas ? Peut-être sentez-vous les muses vous titiller le médiator et vous suggérer à l’oreille une motivation nouvelle : ne plus seulement reproduire les morceaux que vous aimez, mais en créer de nouveaux.

Mais créer, c’est un peu se donner, s’engager, et ça peut faire peur. Pour beaucoup trop de musiciens, créer c’est aussi malheureusement douter et se juger. Se juger nul, pas digne, pas capable. Je vais vous dire en toute honnêteté ce que j’en pense : à la poubelle les complexes ! 

Composer, c’est fun, c’est léger, et c’est personnel ! Personne n’a à vous dire si votre compo est bien ou pas. Ce n’est pas un don divin qui tombe du ciel sur la tête de quelques élus dont vous ne faites pas partie. C’est simplement un ensemble de process et de nouvelles aptitudes qu’on apprend à développer au fur et à mesure qu’on s’y essaie. Asturias ne s’est pas construite en un jour !

Dans cet article, je vous partage quelques réflexions sur ce sujet qui me passionne, et je vous donne quelques conseils pour vous aider à vous lancer dans la composition à la guitare et à vous débloquer lorsque vous êtes en panne d’inspiration.

Qu’est-ce que la composition à la guitare ?

Le mythe vs la réalité

Démystifions un peu cette histoire de compo : composer, ça veut dire quoi ? Eh bien, ça signifie simplement que vous créez de la musique. Voilà, point. Cela ne veut pas dire que vous allez forcément devenir le nouveau Beethoven ou le prochain Jimmy Page, ça veut juste dire que vous inventez une suite mélodique ou harmonique sur votre guitare.

Il peut s’agir :

  • D’un riff de quelques notes bien senties, à la Smoke on the water de Deep Purple, Highway to hell d’ACDC ou Seven nation army des White stripes
  • D’un enchaînement de quelques accords simples à la Knocking on heaven’s door de Bob Dylan, Talkin bout a revolution de Tracy Chapman ou Zombie des Cramberries
  • D’une mélodie toute bête réalisée sur les notes d’une gamme basique. Qui oserait me dire que Petit Papa Noël ou Au clair de la lune ne sont pas des tubes interplanétaires ? Il ne s’agit certes que d’airs simplistes joués sur la gamme majeure, mais ils ont fait chanter des générations de petits et de grands.

Tous ces morceaux à succès ne sont que des suites de quelques notes très basiques. Mais elles ont été composées par des musiciens qui se sont simplement dit « Tiens, c’est cool ça ! » plutôt que « C’est trop basique, tout le monde pourrait le faire ».

L’intérêt de composer

Vous mettre à la compo présente plusieurs intérêts qui me semblent essentiels.

Casser la routine

Tout d’abord, c’est stimulant ! Cela peut être lassant de jouer encore et toujours les mêmes morceaux en boucle, et vous pouvez parfois manquer de temps ou de motivation pour en apprendre de nouveaux, tout en ayant envie de gratter. Pour le coup, chercher à créer vous-même une nouvelle musique vous permet de jouer quelque chose de totalement inédit.

Jouer sans but précis à atteindre

Lorsqu’on bosse des exercices ou des morceaux existants, il est facile de se mettre la pression et de trop focaliser sur le but à atteindre, à savoir jouer parfaitement la pièce musicale en question. Cela peut générer des erreurs de parcours (vouloir jouer trop vite, par exemple) ou de la frustration. Lorsque vous composez, vous êtes censé plutôt être dans l’exploration, le tâtonnage, l’expérimentation. Attention par contre à ce que la « recherche de la compo idéale » ne devienne pas non plus une source de pression.

Être flemmard

J’ai conscience que ce point peut surprendre, mais il rejoint finalement le précédent. Bosser votre instrument, apprendre des gammes, des accords, des techniques de jeu, des morceaux, c’est chouette. Mais, certains jours, vous avez le droit d’être flemmard !

Autrement dit, de vous amuser au lieu d’apprendre (ces deux termes ne sont pas du tout incompatibles, mais je pense que vous saisissez mon idée). Vous avez le droit de vous « reposer sur vos lauriers », comme l’écrivaient certains de mes profs dans mes vieux bulletins scolaires.

Cela passe par jouer les morceaux que vous maîtrisez et qui vous font plaisir, mais aussi par gratouiller, bidouiller, expérimenter, et voir ce sort. C’est aussi ça, composer.

Vous motiver à apprendre

C’est sans complexe que je vais maintenant dire complètement l’opposé de la partie précédente : composer peut être une formidable motivation pour repousser vos limites théoriques et techniques

Cela peut vous booster pour apprendre des compétences dont vous n’avez pas forcément besoin (ou pas autant) en reprise : 

  • Des positions d’accords enrichis, renversés, etc.
  • De nouvelles gammes aux sonorités inhabituelles
  • Des techniques de jeu qui débloquent certains sons, comme les harmoniques artificielles tapées par exemple
  • La maîtrise des réglages de vos pédales d’effets
  • La connaissance des notes sur le manche
  • L’apprentissage de la théorie musicale (l’harmonisation des gammes, les cadences, etc.)
  • L’écriture d’une tablature complète (notes, mais aussi solfège, effets de jeu, etc.)
  • Etc.

Vous faire plaisir

J’aurais sûrement dû commencer par ce point, qui devrait à mon avis être le moteur principal de tout ce qui est lié à votre pratique guitaristique. Créer un air de musique ou un accompagnement qui vous plaît, c’est vraiment sympa ! Si en plus vous parvenez à susciter de l’émotion (joie, tristesse, énergie, peu importe) chez vous ou chez d’autres personnes, c’est encore plus chouette. 

Cela n’enlève rien au plaisir de reprendre un morceau existant que vous aimez, c’est simplement un nouvel aspect complémentaire qui vient élargir la palette de votre pratique musicale et l’amusement que vous en retirez. 

La compo, une étape obligatoire ?

différents types de guitaristes

Vous l’aurez compris, j’adore composer à la guitare. J’aime laisser mes doigts courir sur ma gratte sans but précis, j’aime aussi me prendre la tête à trouver la suite d’accords ou l’arpège qui me touche ou qui pourrait surprendre un auditoire, j’aime l’écriture, l’enregistrement… Mais ça, c’est moi !

Si vous ne prenez pas de plaisir à composer, et que votre truc à vous c’est le jeu 100 % reprise, ne vous sentez pas obligé de bosser la compo. Maîtrisez à fond les styles et les morceaux de votre répertoire, montez un groupe de covers, partagez vos reprises sur YouTube ou juste jouez seul chez vous. Bref, faites ce qui vous inspire et vous amuse. Si la composition ne vous intéresse pas, ne vous forcez pas.

Par contre, si vous aimeriez vous mettre à la compo mais que vous n’y arrivez pas, j’ai quelques conseils qui peuvent peut-être vous aider à vous lancer.

Ma formation recommandée pour apprendre à composer à la guitare

Les croyances limitantes qui empêchent de composer

Je suis toujours surpris du poids que beaucoup de guitaristes se mettent sur les épaules concernant la composition. Le processus de création musicale, qui peut être simple et léger comme je l’ai décrit précédemment, s’alourdit et se complexifie à cause de tout un tas de croyances limitantes et de blocages mentaux :

  • Je n’ai pas le talent nécessaire, il faut être doué
  • Je n’ai jamais d’idée
  • Ce que je joue est nul
  • C’est du réchauffé, du déjà-vu
  • Je ne connais pas le solfège
  • Je ne joue pas assez bien techniquement
  • Je ne suis pas encore prêt, c’est trop tôt
  • Etc.

Eh bien, si vous avez ce genre de pensées, voilà ce que je vous réponds :

  • La composition n’est pas un don divin qui tombe du ciel, contrairement à ce que certains voudraient vous faire croire. Certains musiciens ont des idées particulièrement géniales, mais n’importe qui peut composer une pièce musicale agréable à l’oreille. 
  • Ne vous comparez pas aux compositeurs que vous adorez. Essayez simplement de proposer quelque chose qui, selon vous, sonne bien, sans chercher à créer le prochain Stairway to heaven ou le futur Requiem de Mozart (enfin le prochain Requiem de vous, du coup…).
  • Essayez de moins vous juger. Autorisez-vous à créer quelque chose, peu importe le résultat. Plus vous vous mettez de pression, moins vous vous autorisez à être créatif.
  • Tout est du réchauffé ! John Frusciante s’est inspiré d’Hendrix, qui s’est inspiré du Rhythm and Blues et du Blues, qui se sont inspirés du Negro Spiritual, etc. N’essayez pas forcément de réinventer la poudre, essayez simplement de jouer quelque chose qui vous plaît.
  • Le solfège peut être très utile pour composer, mais il n’est absolument pas nécessaire. Même la théorie, le nom des notes ou les tablatures ne sont pas obligatoires. Les premiers bluesmen n’avaient pas forcément de vraie guitare, certains se bricolaient des cigar box ou des grattes artisanales, ça ne les a pas empêchés de créer des standards Blues qui sont encore joués un siècle plus tard.
  • Composer ne demande pas forcément de maîtrise technique. Dylan a fait toute sa carrière en enchaînant des accords ouverts à trois notes (ne soyons pas vaches : il ajoutait parfois quelques accords barrés), il n’en est pas moins compositeur. La technique doit servir votre musique et vos compos, pas le contraire.

Bon, tout ça c’est bien joli, mais comment faire concrètement pour se lancer dans la composition ? Voici quelques conseils.

Comment composer à la guitare ?

Partir d’une idée large

Quand je parle d’une « idée large », il peut s’agir aussi bien :

  • D’un style musical : rythmique Reggae, grille Blues, riff de Rock, etc.
  • D’une ambiance, d’une émotion : énergique, mélancolique, énervée, romantique, etc.
  • D’une technique de jeu : power chords, slide, bends, double stops, etc.

Une composition peut partir d’une musique précise que vous avez en tête et que vous posez sur votre guitare, mais pas besoin d’attendre l’illumination pour vous lancer. D’ailleurs, il est courant de vouloir reproduire une « compo mentale » et que le rendu final soit totalement différent, soit parce qu’on n’arrive pas à jouer ce qu’on a imaginé, soit parce qu’on a modifié l’idée de base en cours de route. Et c’est très bien comme ça !

Expérimenter dans toutes les directions

Ne cherchez pas forcément à aboutir tout de suite sur un « produit fini », c’est le meilleur moyen de bloquer votre inspiration. Autorisez-vous toutes les digressions : laissez vos doigts aller où ils veulent, rajoutez des accords improbables, enlevez ou ajoutez des temps à certaines mesures, mélangez les styles et les ambiances… C’est votre composition, tout est permis.

N’oubliez pas la seule règle réellement valable en musique : si vous trouvez que ça sonne bien, c’est que c’est bon !

Oser se lancer et ne pas avoir peur d’échouer

Relativisez : vous essayez de créer de la musique, pas de révolutionner le processus de fission nucléaire. La « pire » chose qu’il puisse vous arriver, c’est de ne pas aimer votre compo et de la laisser tomber. 

Je vais me répéter, mais cette notion me semble centrale pour dédramatiser la composition musicale : la guitare, c’est fun. Ne prenez pas trop au sérieux la compo ou la pratique musicale en général, en tout cas pas au point de transformer votre passion en pression.

Ne vous focalisez pas sur des concepts subjectifs comme « réussir » ou « rater » une composition, prenez plutôt du plaisir à explorer, à expérimenter, à vous exprimer musicalement. Bien sûr, il est courant d’être frustré lorsqu’on n’arrive pas à concrétiser une idée sur sa guitare, mais dans ce cas laissez votre ébauche de côté et revenez-y plus tard. 

S’inspirer des autres guitaristes

guitaristes gauchers célèbres

Depuis plus de cent ans, des millions de guitaristes ont eu des idées géniales et inspirantes. D’ailleurs, si vous avez choisi de jouer de la gratte, c’est que beaucoup de leurs œuvres vous ont touché. 

N’hésitez pas à prendre ces morceaux comme un point de départ pour vos propres créations. Ne vous contentez pas d’écouter « de loin » ces morceaux, analysez-les :

  • Quelles sonorités vous ont interpellé ?
  • Quelles suites d’accords vous ont ému ?
  • Quelles rythmiques vous ont emporté ?
  • Quels arrangements vous ont étonné ?

C’est ce qu’on appelle l’écoute active, ou écoute consciente. Identifier ce qui vous plaît dans un morceau, ce qui « marche », est une source d’inspiration très riche et un solide point de départ pour lancer vos compos.

Essayer d’écrire votre musique

Un des soucis fréquents en composition, c’est de se lancer sur un début de création puis la laisser en plan et l’oublier.

Essayer d’écrire votre ébauche est un excellent moyen de relancer votre inspiration et de concrétiser un début de compo. Je vous conseille tout particulièrement pour cela l’utilisation du logiciel Guitar Pro, notamment parce qu’il va vous obliger à structurer rythmiquement votre morceau, mais aussi parce qu’il met à votre disposition de nombreux outils d’aide à la création :

  • Un dictionnaire d’accords avec de nombreuses variations
  • Des diagrammes de gammes
  • Tout un panel d’effets de jeu auxquels vous ne pensez pas forcément
  • Un pedalboard virtuel pour expérimenter les effets
  • La possibilité de créer autant de pistes d’instruments que vous le souhaitez 
  • Un playback qui vous permet d’entendre le rendu de votre compo
  • La possibilité de changer à la volée le tempo ou la signature rythmique de certaines parties de votre morceau
  • Etc.

Chanter une mélodie

Ne vous focalisez pas uniquement sur votre instrument. Une compo peut se lancer directement sur la guitare, mais elle peut tout aussi bien partir d’une mélodie que vous avez en tête. 

Il peut s’agir d’une phrase musicale à reproduire telle quelle sur votre guitare, mais il peut également s’agir d’une ligne de chant – ou de tout autre instrument – que vous fredonnez, et pour laquelle vous allez tenter de composer un accompagnement en accords à la gratte.

Partir d’un rythme

rythmique guitare faith george michael
Exemple de rythmique à la guitare

La musique, ce n’est pas que des notes, c’est aussi du rythme ! Il peut être très inspirant d’oublier la mélodie et l’harmonie, et de vous lancer uniquement sur une rythmique en cordes étouffées.

Ce ne sont pas les métalleux qui me contrediront : ils sont capables de créer des riffs fracassants juste avec les cordes graves droppées de leurs guitares à vide. 

Définir une méthode pour composer un morceau complet ?

Peut-être cherchiez-vous une méthode précise pour composer en venant lire cet article. Mais, comme vous l’aurez compris avec la partie précédente, il y a beaucoup de façons différentes de trouver l’inspiration et de vous lancer dans la composition à la guitare.

Certains gratteux partent d’une grille d’accords, d’autres d’une mélodie, d’autres d’un rythme, d’autres d’un effet de jeu ou d’une ambiance, d’autres de la théorie musicale… Et généralement, c’est un peu un mélange de tout cela, en fonction de l’inspiration du jour et des morceaux !

Mais, pour vous apporter une réponse plus académique, on retrouve souvent deux grandes écoles pour enseigner la composition d’un morceau :

  • Partir d’une grille d’accords, puis créer une mélodie qui sonne dessus
  • Partir d’une mélodie, et trouver la suite d’accord qui l’accompagne

Partir de la grille d’accords

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Exemple de grille d’accords

Résumé grossièrement, une grille d’accords est un enchaînement d’accords qui sonne bien. C’est la structure harmonique d’un morceau. Il existe différents moyens théoriques de savoir à l’avance quels accords vont créer une suite agréable à l’oreille (harmonisation des gammes, cadences, cycle des quintes, etc.). Si vous les connaissez, tant mieux. 

Si ce n’est pas le cas, il vous suffit d’identifier les suites que vous appréciez dans vos morceaux préférés, ou de simplement expérimenter sur votre manche : comment sonne un enchaînement de Sol, Mi mineur, Ré 7, Do ? Quel effet vous fait un Do suivi d’un Do mineur ?

Une fois que vous avez défini la grille d’accompagnement d’une partie ou des différentes parties de votre composition, essayez de trouver une ligne mélodique qui sonne bien dessus. Si vous connaissez la construction et l’harmonisation des gammes, vous pourrez plus facilement savoir quelles notes piocher pour créer votre mélodie. Mais vous pouvez tout aussi bien le faire à l’oreille, directement sur votre guitare ou en chantonnant par-dessus votre suite d’accords.

Là encore, enregistrer votre accompagnement pour jouer dessus en playback ou utiliser différentes pistes sur Guitar Pro sont des aides précieuses pour être sûrs d’avoir des parties rythmiques et mélodiques qui matchent.

Partir de la mélodie

De nombreux musiciens, notamment les guitaristes-chanteurs, préfèrent partir d’une mélodie – correspondant souvent à la ligne de chant – pour composer. 

Si vous maîtrisez l’harmonisation des gammes, il vous suffit de repérer la gamme qui contient les notes de votre mélodie. Une fois cette gamme identifiée, vous pouvez facilement en déduire les accords qui sont construits dessus et qui, de facto, sonneront bien en accompagnement.

Une version plus barbare, mais néanmoins très efficace consiste à repérer sur le manche les notes de votre mélodie, puis à chercher les accords qui les contiennent. Si votre ligne de chant commence sur la note jouée sur la première case de la corde de si par exemple, vous pouvez choisir de gratter un accord de Do au moment où cette note est jouée.Ou bien un La mineur. Ou un Do 7, ou un La mineur 7, bref vous voyez l’idée.

C’est une technique de composition plus expérimentale, mais qui a le mérite de vous ouvrir des portes vers des accords ou des suites d’accords qui sortent un peu des sentiers battus et de vos habitudes de jeu.

Quelques pistes pour créer sa première composition

Utiliser les 4 accords magiques

Les fameux accords magiques à la guitare

Pourquoi vous compliquer la vie ? Utilisez une recette qui a fait ses preuves sur des milliers de morceaux : les 4 accords magiques !

Il s’agit des degrés VI, IV, I et V d’une gamme, un enchaînement particulièrement efficace en gamme majeure. Cela donne par exemple :

  • En gamme de Do : La mineur, Fa majeur, Do majeur, Sol majeur (Am / F / C / G)
  • En gamme de Sol : Mi mineur, Do majeur, Sol majeur, Ré majeur (Em / C / G / D)

Ces accords s’enchaînent parfaitement dans n’importe quel ordre, sur n’importe quelle rythmique (strumming, arpège, powerchords, triades, accords enrichis, etc.), à n’importe quel tempo… Bref, c’est open-bar, éclatez-vous !

Il vous suffit ensuite de jouer sur une ou plusieurs positions de la gamme majeure dans la tonalité choisie pour créer une mélodie ou un solo qui sonne dessus.

Copier vos idoles

Il n’y a pas de honte à vous inspirer des meilleurs ! J’en reviens à la notion d’écoute active : repérer les suites d’accords, les plans de solos, les riffs ou les mélodies qui vous plaisent, et prenez-les comme point de départ pour composer. Retournez-les, modifiez-les, changez quelques notes, variez un peu le rythme, bref rajoutez-y votre patte. Vous pourriez être étonné du résultat. 

D’ailleurs, savez-vous que Kirk Hammett, le soliste de Metallica, a déclaré que le Black Album a été énormément inspiré par l’écoute de morceaux d’ACDC ? Ça ne saute pas franchement aux oreilles à la première écoute… Comme quoi, il peut y avoir une sacrée différence entre l’inspiration de base et le rendu final !

Quelques conseils pour développer sa capacité à composer

Écouter différents types de musique

Nourrissez votre créativité en vous ouvrant à un maximum de styles musicaux, d’artistes, d’univers différents. C’est le meilleur moyen d’agrandir votre palette de sonorités et de rythmiques, et de développer votre inspiration ! 

Savoir être patient

Ne cherchez pas systématiquement à finir vos compos dans la journée. Si vous sentez que votre morceau tourne en rond, ou que vos parties ne s’emboîtent pas bien, notez-le ou enregistrez-le et laissez-le de côté quelques jours, ou même quelques mois ou années. Vous y reviendrez l’esprit reposé, avec tout un tas d’idées fraîches à y ajouter.

Changer les paramètres d’un morceau

Si vous bloquez sur un début de compo, osez la bousculer : variez son tempo, sa tonalité, changez les accords en power chords ou enrichissez-les en accords Jazz, etc.

Ce conseil est d’ailleurs tout à fait valable en partant d’un morceau déjà existant, que vous pouvez modifier autant que nécessaire pour vous l’approprier.

Enregistrer et noter vos idées

Je ne vais pas m’éterniser sur ce conseil que je vous ai déjà donné, mais il est tellement important que je me devais de le répéter : notez vos ébauches et/ou enregistrez-les, puis revenez-y plus tard.

Trop de gratteux laissent disparaître de super idées dans les limbes des morceaux oubliés, ce qui est bien dommage.

Vos questions

Est-ce que n’importe quel guitariste peut composer ?

Oui, oui,et encore oui ! Enchaîner deux notes au pif avec un seul doigt sur une guitare, c’est déjà composer (ou improviser…mais écrire une impro et la rejouer plus tard, c’est une autre définition de la composition).

Donc, ne vous mettez pas de barrière en ce qui concerne le style de jeu ou votre niveau technique, si vous le souhaitez vous pouvez commencer à composer dès maintenant. 

Quel est le style idéal pour débuter la composition ?

Il n’y a pas de réponse toute faite, l’important est de composer dans les styles qui vous plaisent, que vous aimez jouer et écouter.

Bien sûr, il est plus complexe de composer dans des genres musicaux qui demandent un gros bagage technique (Shredding, Classique, Jazz, etc.), mais si c’est ce qui vous fait vibrer, lancez-vous ! Ce sera une motivation supplémentaire pour prendre du niveau.

Conclusion

Alors, pour résumer, comment composer à la guitare ? En vous lançant, tout simplement. Soyez bienveillant envers vous-même, soyez patients, et surtout amusez-vous sans vous juger. Prenez plaisir à explorer, à créer en utilisant les divers conseils et méthodes que je vous ai partagés dans cet article, et trouvez ce qui fonctionne pour vous.

Et si vous les enregistrez et les mettez en ligne, n’hésitez pas à noter les liens de vos créations en commentaire !

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Adrien

Guitariste depuis 20 ans. Fan de guitare sous toutes ses formes : Metal Progressif, Shred, Classique. Vous pouvez retrouver sur la page "à propos" mon parcours et mes compositions.

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